Bien sûr que passer un été à La Bastide n’est pas encore inscrit dans les tour opérators internationaux et ce n’est pas demain que nous allons voir défiler dans les rues du quartier des hordes de touristes de tous les pays du monde. Quoique ! Que ce soit enjambant et bravant des obstacles dans les friches ou en utilisant les rues principales, on voit dans ce quartier de plus en plus de visiteurs.
Le plus souvent, ils semblent errer et sont un peu déboussolés. Le voyageur en solitaire examine chaque brin d’herbe le long des rues abandonnées. Le groupe d’amis cyclistes armé jusqu’aux dents dans des tenues vestimentaires colorées à faire pâlir la palette Pantone. Le bus sans toit, ou tous les touristes, revêtus des mêmes chapeaux et casques sur les oreilles, bougent leur tête dans le même sens à la mode des ramiers. C’est assez hilarant ! Sur ce quartier, on y rencontre également toute une gamme d’autres visiteurs. Des familles en pleine effervescence de mise en scène, pour des prises de vues photos sur les boules devant la Cantonale. De fins connaisseurs historiques avec des tonnes de bouquins (pardon, des milligrammes) d’ouvrages touristiques sur le quartier regardent chaque plaque de rue et de monument. Par contre, la place Calixte Camelle, qui devrait être un haut lieu de convivialité et de méditation estivale à l’ombre drue de ces immenses platanes à l’image de certaines villes provençales, montre plutôt une triste mine d’ennui et d’abandon, si bien que personne s’y arrête. Manque peut-être des terrasses café et une fontaine ! Les quais, eux par contre sont pleins. Pique-nique, lecture, sieste, jeux, musique, vue imprenable sur la rive gauche…tous les styles d’animation, tous les publics, ça grouille ! Il fait bon vivre sous ses magnifiques arbres. Quelques érudits d’art contemporain s’arrêtent dire un petit coucou à notre Lion bleu et le prennent en photo sous toutes ses coutures composites (le pauvre, il devient de plus en plus anémié), puis partent à la recherche de ces géantes fresques de graffs illuminant le quartier.
La nuit tombée, le campus Jardin botanique et son partenaire du Caillou nous entraînent dans des soirées jazz de haut niveau. Plus discret et modeste, le Poquelin Théâtre poursuit tout l’été ses soirées poésie, on y écrit, on y lit ses mots et ceux des autres. Finir la soirée autour d’un verre et d’une petite assiette copieuse est un autre sport car la palette de restauration est réduite à peau de chagrin, la rive gauche reprend alors son attractivité nocturne…
Alors que vous connaissez les moindres recoins de l’Espagne, de la Thaïlande, du Mexique, de la Martinique et j’en passe des centaines, avez-vous essayé un été, La Bastide ? Osez !
mon blog perso : http://jcmbdx.unblog.fr
26 juillet 2014
Actualité